Celui qui dès sa naissance côtoie la souffrance ou la douleur entame l’existence pourvu d’un réalisme bienfaiteur Alexandre Jollien Hérauritz ou le Château / prison dorée H erauritz, le Château : Ces mots résonnent encore douloureusement dans ma mémoire....
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Celui qui dès sa naissance côtoie la souffrance ou la douleur entame l’existence pourvu d’un réalisme bienfaiteur Alexandre Jollien Hérauritz ou le Château / prison dorée H erauritz, le Château : Ces mots résonnent encore douloureusement dans ma mémoire. Comment pourrait-il en être autrement, lorsque à cinq ans, vous êtes arraché à vos parents et jeté dans un univers inconnu ? Début 1956, hiver glacial s’il en fut. La voiture familiale (une fringante Frégate Renault vert olive) quitte lentement Lavergne : mon père est au volant, ma mère à ses côtés et moi allongé sur la banquette arrière. Ma colonne vertébrale reste fragile ; je ne tiens pas bien assis sans appareillage. Recroquevillé sous ma couverture, je me demande où l’on va. Sans doute m’a-t-on vaguement expliqué que c’est pour mon bien (!), que l’on m’emmène «dans une grande maison avec d’autres enfants comme toi». Mon arrière-grand-mère, qui s’est déjà beaucoup occupé de moi, a dû cacher ses larmes en m’embrassant. À quatre-ving
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