Rossbach, 5 novembre 1757 : ces mots évoquent la débandade de l’armée commandée par le prince de Soubise, qui ne doit sa place qu’à l’amitié du roi et de la trop puissante marquise de Pompadour… C’est un peu facile, Soubise mérite mieux. On a tendance à...
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Rossbach, 5 novembre 1757 : ces mots évoquent la débandade de l’armée commandée par le prince de Soubise, qui ne doit sa place qu’à l’amitié du roi et de la trop puissante marquise de Pompadour… C’est un peu facile, Soubise mérite mieux. On a tendance à oublier que la vie du prince, élevé à la dignité de maréchal l’année suivante, ne se réduit pas à cette défaite que la fuite rend honteuse. Il faut la replacer dans son triple contexte : celui de la guerre de Sept Ans, guerre franco-anglaise, achevée par la victoire de l’ennemi héréditaire ; en Allemagne, celui de la campagne d’une armée franco-impériale au service des ambitions de Marie-Thérèse ; et en France, celui d’un royaume miné dans toutes ses structures par le puissant mouvement des idées véhiculées par les Lumières.
Mais plus encore, si la défaite française de Rossbach doit tenir une place dans l’histoire, c’est surtout parce qu’elle est, pour le roi de Prusse Frédéric II, sa première victoire allemande plus que simplement p
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