L’eau qui mord 10 février 2021 Il y a un an, Benoît et Ghislaine Gille mettaient en vente leur maison et déménageaient en Creuse avec les animaux de leur « bergerie des anges ». Leur vie à Dombrot-le-Sec sur les terres de Nestlé-Vittel était devenue...
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L’eau qui mord 10 février 2021 Il y a un an, Benoît et Ghislaine Gille mettaient en vente leur maison et déménageaient en Creuse avec les animaux de leur « bergerie des anges ». Leur vie à Dombrot-le-Sec sur les terres de Nestlé-Vittel était devenue insupportable. Pourtant, c’est bien Nestlé qui avait fait venir Benoît en 2014 via Agrivair, sa filiale «chargée de préserver les sols surplombant la nappe Vittel-Contrexéville. . La multinationale comptait sur l’arbopastoralisme des Gilles pour « redonner une croissance productive à des pommiers en panne depuis leur plantation». Une panne ? Un fiasco plutôt car les 30 000 pommiers, plantés en 2003 sur 73 hectares de terres Nestlé en vue de la production de petits pots pour bébés, n’ont jamais produit un fruit avant la venue du couple de paysans. Nestlé ayant interdit aux bergers de puiser l’eau sur ses terres, Benoît et Ghislaine étaient contraints de s’approvisionner quotidiennement dans un village voisin pour abreuver leurs bêtes. Au bou
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