Qu’ils se suspendent par le bout de leurs doigts ou s’accrochent à deux piolets, les grimpeurs solitaires encourent le même risque, celui de mourir à la moindre défaillance. Cependant, une fois leur pari gagné, tous ne profitent pas du même relâchement...
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Qu’ils se suspendent par le bout de leurs doigts ou s’accrochent à deux piolets, les grimpeurs solitaires encourent le même risque, celui de mourir à la moindre défaillance. Cependant, une fois leur pari gagné, tous ne profitent pas du même relâchement parce que tous n’habitent pas le même pays. Valery Babanov a grandi en Union soviétique où l’alpinisme solitaire était rigoureusement interdit. L’effondrement politique n’y a déversé qu’un capitalisme des plus sauvages qui l’accueillait à ses retours de montagne. Il fallait survivre et s’en sortir.
Il s’est alors inventé une dissidence le conduisant à venir tenter sa chance dans le monde du sponsoring sportif occidental, au Mont- Blanc d’abord, puis en Himalaya. Il y a fait son trou et gagné ses galons à la force des piolets.
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