• • LES JOYEUX BOUCHERS DE LA VILLETTE Q ue dissimulent ces hautes grilles bien solides, ces épais murs noirs et ces bâtiments surveillés jour et nuit par des policiers et des soldats ? Depuis la fin du siècle dernier des légendes terribles courent sur cet...
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• • LES JOYEUX BOUCHERS DE LA VILLETTE Q ue dissimulent ces hautes grilles bien solides, ces épais murs noirs et ces bâtiments surveillés jour et nuit par des policiers et des soldats ? Depuis la fin du siècle dernier des légendes terribles courent sur cet endroit interdit au public qu 'on sur- nomme «La cité du sang» . Même les hommes qui y travaillent font peur avec leurs mains souvent mutilées et leurs blouses ensan- glantées. Mais en écoutant Maurice Vigneron, boucher à la criée (1) de 1928 à 1973, on oublie bien vite ces images inquiétantes qui ont contribué à la dure renommée des abattoirs et des «tueurs» de la Vil- lette : «C'était une grande famille . Tout le monde se connaissait, le plus souvent par son surnom comme «Belle poitrine», « Riton le beau>> ou« Minou le Bouvier» et si toute la journée on jouait du cou- teau jamais on ne se bagarrait avec». Cette familiarité et cette complicité ressenties par bon nom- 2 Abattoirs généraux et marché aux bestiaux, au siècle ·d~rn!~T-:-
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