La guerre a depuis toujours alimenté la réflexion politique. On connaît le rai- sonnement de Platon au sujet de la stasis, la discorde entre membres d’une même Cité. Cette inimitié entre Grecs représente une véritable calamité, dont Platon expose et dénonce...
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La guerre a depuis toujours alimenté la réflexion politique. On connaît le rai- sonnement de Platon au sujet de la stasis, la discorde entre membres d’une même Cité. Cette inimitié entre Grecs représente une véritable calamité, dont Platon expose et dénonce le niveau pathologique, car la stasis est une “maladie”. Le passage qui traite de la stasis dans La République répond à une démonstration très éclairante: dans l’exposé des conditions d’une Cité juste, la critique de la discorde précède l’exposé de la nécessité, pour le dirigeant, d’agir en fonction de la théorie des Idées. Dans cette situation, la discorde disparaîtra, mais également le polemos, la guerre offensive vers l’extérieur, puisque l’étranger barbare ne sera plus un ennemi, mais deviendra un membre à part entière de l’identité grecque. Renouant en quelque sorte avec les guerres incessantes de l’Antiquité, l’Afghanistan – terre de l’Empire d’Alexandre et des royaumes grecs – a connu des décennies de guerres, à la fois pole
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