4 7 Octobre 1826. Samedi. Venise C'est de Venise que je date cette lettre; j'arrive à l'ins- tant dans cette ville qui ne ressemble à aucune autre :tout y est sombre, mais je l'aime parceque c'est là que je puis vous écrire quelques lignes et vous les...
More
4 7 Octobre 1826. Samedi. Venise C'est de Venise que je date cette lettre; j'arrive à l'ins- tant dans cette ville qui ne ressemble à aucune autre :tout y est sombre, mais je l'aime parceque c'est là que je puis vous écrire quelques lignes et vous les envoyer avec toute sécurité. Ros. (22) m'a quitté à Bologne; le seul compagnon devoya- ge qui me reste va au théâtre. La lune, que les nuages cessent enfm de voiler, éclaire la pauvre Venise qui, morne et silencieuse, n'est plus que l'ombre de sa grandeur passée; le spectacle si mélancolique d'une grande cité qui périt, a produit sur moi une impression bien profonde; je l'avais évité jusques ici. Maintenant la tristesse n'ayant plus rien qui m'effraye, je suis venu la chercher et je trouve une espèce de plaisir à voir tout ce qui m'environne en harmonie avec moi-même. Mon séjour à Florence s'est prolongé, pendant une se- maine, pour terminer une notice des monuments égyptiens de la Galerie que j'avais promis au Grand Duc de compléter (23)
Less