52 juliane Je dévorais tout ce que je pouvais découvrir dans la bibliothèque, à vrai dire assez limitée, de la pension. Pour me distraire, ma tante à la mode de Bretagne vint me voir souvent, m’invita avec ses enfants et petits-enfants dans une jolie maison...
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52 juliane Je dévorais tout ce que je pouvais découvrir dans la bibliothèque, à vrai dire assez limitée, de la pension. Pour me distraire, ma tante à la mode de Bretagne vint me voir souvent, m’invita avec ses enfants et petits-enfants dans une jolie maison où il y avait toujours beaucoup de gaieté. Je revis des cousins que je connaissais fort peu. On m’emmena dans les rues, les magasins et même les cinémas, ce qui était bien nouveau pour moi. À ma grande joie, toutefois bien tempérée quand je pensais à la peine qu’en aurait éprouvée ma pauvre maman, j’abandonnai le piano, malgré le bon enseignement qui en était assuré au pensionnat. Je ne me sentais aucun don pour la musique, alors que j’adorais dessiner. On me permit de prendre des leçons de dessin, d’abord à l’école, ensuite à l’extérieur, ce qui me plaisait beaucoup. J’entendais souvent mes cousins parler de bachot et de leurs études qui me semblaient assez diffé rentes des miennes. J’insistai pour quitter mon cou vent et a
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