L’air était doux, cette nuit-là, la terre sèche. La plu part des hommes s’étendirent sur l’herbe, devant le feu, là où ils avaient mangé et bu. Barlas et Toqta se firent chacun un lit de rameaux de sapin un peu plus haut sur la pente du bois. Ni l’un ni...
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L’air était doux, cette nuit-là, la terre sèche. La plu part des hommes s’étendirent sur l’herbe, devant le feu, là où ils avaient mangé et bu. Barlas et Toqta se firent chacun un lit de rameaux de sapin un peu plus haut sur la pente du bois. Ni l’un ni l’autre ne s’endormit tout de suite. Barlas vit Altan et Kasakin qui revenaient de la première garde. Altan s’étendit à terre après avoir des sellé son cheval, et ne bougea plus. Kasakin, qui se distin guait par ses membres allongés, laissa son cheval brouter l’herbe, repoussa le qoumiz que quelqu’un alla lui offrir et, toujours en selle sur sa robuste monture, se tourna de tous les côtés, écoutant les petits bruits de la nuit dans la zone sombre de la forêt qui entourait le camp. Barlas ne se rappelait plus le nom de ces chevaux à tête d’homme qui, autrefois, avaient couru dans les steppes. Les Qiptchaq de l’Est en avaient parlé. Kasakin faisait tellement corps avec sa monture qu’il ressemblait à ces chevaux fabuleux, à la différenc
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