Mai 1933 Le résident Peters parcourut les quelques feuilles, fit la moue et les replaça dans un mince dossier sur lequel était écrit « Pascaud ». Le premier document en était une lettre adres- sée au gouverneur général de l’Indochine et qui comportait, en...
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Mai 1933 Le résident Peters parcourut les quelques feuilles, fit la moue et les replaça dans un mince dossier sur lequel était écrit « Pascaud ». Le premier document en était une lettre adres- sée au gouverneur général de l’Indochine et qui comportait, en marge, deux annotations au crayon rouge. L’une, sans doute portée par un fonctionnaire du gouvernement général, indiquait « Pour le résident supérieur du Cambodge. Affaire suivie » ; l’autre, tout en bas de la feuille, émanait du résident supérieur et était destinée au résident de Siem Reap : « Mon cher Peters. Je sais que vous n’êtes pas concerné mais faites ce que vous pouvez. Écrivez ne serait-ce qu’un mot d’explication par respect pour ces gens. » La lettre avait été écrite par Pierre et Marie Pascaud. Elle avait trait à une affaire qui avait secoué tant la communauté cambodgienne que la communauté française de Siem Reap environ un an plus tôt. « Nantes, le 15 mai 1933 « M. le gouverneur général,
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