La réflexion sur la notion d’autochtonie, à laquelle nous consacrons un dossier, n’est pas nouvelle. Inutile de remonter aux Grecs, relisons plutôt Durkheim :
Dans un compte rendu du livre de Friedrich Ratzel, Anthropogéographie, Durkheim écrivait en...
More
La réflexion sur la notion d’autochtonie, à laquelle nous consacrons un dossier, n’est pas nouvelle. Inutile de remonter aux Grecs, relisons plutôt Durkheim :
Dans un compte rendu du livre de Friedrich Ratzel, Anthropogéographie, Durkheim écrivait en effet : « Il n’y a pas de peuples qui soient vraiment autochtones » [1].
En effet, selon Durkheim, suivant en cela Ratzel, s’il n’y a pas d’autochtones, c’est parce que les hommes se sont toujours déplacés, ont conquis, ont reculé, ont occupé des terres inhabitées ou habitées, sont toujours entrés dans des relations conflictuelles et belliqueuses, se sont approprié des terres, les ont vendues, cédées ou achetées, ont contracté des alliances. Le droit de la guerre a toujours été perçu et pensé comme un droit universel parce que naturel, c’est-à-dire, un droit de poursuite et d’occupation. Il en va de même pour le droit d’échanger des personnes, des biens ou des signes.
Et le sociologue de poursuivre :
« Le mot d’autochtonie n’es
Less