Mon bien cher frère, Cela fait bien trop longtemps que je ne t’avais point donné de mes nouvelles. Mais comme je te l’ai déjà dit la vie à la caserne n’est pas des plus faciles. Entre les corvées, les exercices et les interventions que nous menons, il me...
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Mon bien cher frère, Cela fait bien trop longtemps que je ne t’avais point donné de mes nouvelles. Mais comme je te l’ai déjà dit la vie à la caserne n’est pas des plus faciles. Entre les corvées, les exercices et les interventions que nous menons, il me reste bien peu de temps à moi. Oh, je n’ai pas à me plaindre sais-tu, je suis passablement bien nourri- je prends parfois sur ma solde pour m’offrir des suppléments- et j’ai la chance de pouvoir m’abriter sous un toit. Le travail ne manque pas, ce sont les hommes ! Trop sont partis chercher la gloire ou la richesse dans nos guerres passées ; maintenant qu’elles ont cessées, nos éclopés et nos vaillants soldats nous reviennent enfin. Mais qu’avons-nous à leur offrir ? Rien. Ou pas grand-chose c’est bien vrai ! Quelques sous pour exercer un métier identique à celui d’avant mais sans le pillage et les rapines ? Sans le libre choix et surtout droit de pouvoir faire ce qu’ils veulent ? Cela, ils n’en veulent pas ! Un métier, un vrai ? Tu te
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