Chairs I « Pour que la viande soit bonne, l’animal doit souffrir », c’est ce que disait mon père, boucher de son état, et j’avoue que j’ai pu moi-même vérifier la véracité de ses dires à maintes reprises. C’était un homme dur, mauvais, mais il connaissait...
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Chairs I « Pour que la viande soit bonne, l’animal doit souffrir », c’est ce que disait mon père, boucher de son état, et j’avoue que j’ai pu moi-même vérifier la véracité de ses dires à maintes reprises. C’était un homme dur, mauvais, mais il connaissait son métier. Jamais je n’achète ma viande, je préfère la chasser. Outre l’excitation et le plaisir que cela me procure, j’ai de cette façon l’assurance de manger un produit frais. Frais ne signifie malheureusement pas toujours sain ; allez savoir ce que votre proie à mangé, nous vivons dans un monde tellement pollué. Dans une autre vie, je parle de celle qui était la mienne avant que je ne découvre ma passion carnassière, j’étais chimiste. Avec un minimum de matériel, il n’est pas très compliqué de retrouver certaines substances qui dénaturent la viande, la rendant peu goûteuse, voire impropre à la consommation. C’est pour cela que je ne mange jamais d’abats, les poisons ont une fâcheuse tendance à s’y concentrer. J’analyse en premier
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