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Jean-Luc Evard
LE GENRE HUMAIN À JAMAIS EMPÊCHÉ.
Vers une critique de la raison anthropologique
« et pour nous quel mal y avait-il à n’être pas créés ? »
Lucrèce, V, De la nature
L’ère nucléaire où nous vivons depuis quelque trois générations
date du...
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Jean-Luc Evard
LE GENRE HUMAIN À JAMAIS EMPÊCHÉ.
Vers une critique de la raison anthropologique
« et pour nous quel mal y avait-il à n’être pas créés ? »
Lucrèce, V, De la nature
L’ère nucléaire où nous vivons depuis quelque trois générations
date du début de la Seconde Guerre mondiale – mais ni du 2
décembre 1942, quand Enrico Fermi déclenche à Chicago la
première réaction en chaîne contrôlée, ni non plus du 16 juillet
1945, jour du test de mise à feu dans le désert américain de Los
Alamos, bouclant le projet Manhattan conçu sur l’initiative
d’Einstein auprès du président Roosevelt et précédant de trois
semaines le lâcher mortel du 6 août sur Hiroshima, par le B 29
Enola Gay.
En septembre 1939, le gouvernement Daladier fait
mettre hors de portée de l’ennemi ses réserves d’ « eau lourde »,
le matériau expérimental de l’équipe Langevin et Curie.
La
science et l’État faisant ainsi, en catastrophe, cause commune
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