À notre époque, nouer des relations se déroule le plus souvent à l’intérieur d’un cercle d’amis, ou dans une bulle informatique pour cultiver l’estime de soi. Il s’agit d’obtenir la reconnaissance sociale dans le regard des autres : pour devenir populaire,...
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À notre époque, nouer des relations se déroule le plus souvent à l’intérieur d’un cercle d’amis, ou dans une bulle informatique pour cultiver l’estime de soi. Il s’agit d’obtenir la reconnaissance sociale dans le regard des autres : pour devenir populaire, en espérant la réciprocité dans le don, en souhaitant bénéficier de privilèges à partir d’un carnet d’adresses. Ces pratiques ont leur utilité, mais il ne faut pas les idéaliser. En effet, il n’y a jamais eu autant de réseaux pour relier la population du monde entier, avec l’ouverture des frontières dans tous les domaines : culturels, économiques, sociaux. Et pourtant, le sentiment de solitude ou le repli identitaire n’ont jamais été aussi grands! C’est le paradoxe de notre époque. Dans ces conditions, les réseaux sociaux n’apportent pas nécessairement de réponse à la crise du « vivre-ensemble ». Ils ne sont pas plus légitimes que l’État pour incarner la démocratie ou plus vertueux que le marché ! Mais ce sont des modes de collaborat
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